Éditions Repérage: Ansky Hilaire passe le questionnaire de Proust
Écrivain-poète, Ansky Hilaire est né un 22 juillet à Léogâne. Le directeur de la revue "Temps de poésie" est l'auteur, entre autres, de "La convergence de l’amour", "Le condamné" et "Lakou Zandò".
Éditions Repérage: Ton occupation préférée ?
Ansky Hilaire: Lire, écrire, regarder des films.
ER: Ce que tu voudrais être ?
AH: Sociologue. Je crois que c’était mon rêve d’avant. Devenir écrivain, ça, je l’ai réussi. L’autre, ce n’est pas trop tard, je pense.
ER: Ton principal défaut ?
AH: L’impulsivité.
ER: La qualité que tu préfères chez une femme ?
AH: Trop de déceptions. Je trouve qu’il y a une certaine éphémérité dans ce que l’on pourrait appeler une qualité chez une femme, ou plutôt chez presque toutes les femmes que j’ai connues. Donc, je préfère dire “aucune”, puisque, de toute façon, cela ne dure pas.
ER: Le pays où tu désirerais vivre ?
AH: Avant, la Guadeloupe. Aujourd’hui, le Canada.
ER: La commune d’Haïti où tu désirerais vivre ?
AH: Pour l’instant, je pense à m’installer aux Cayes.
ER: Tes auteurs favoris en prose ?
AH: Si l’on parle de fiction, j’aime le côté méthodique de Gary Victor et la liberté artistique de Lyonel Trouillot. J’apprécie aussi la simplicité de Dany Laferrière. Je pourrais également citer Jean Métellus et Witensky Lauvince. Ah! J’ai failli oublier Diery Marcelin, c’est un très bon narrateur. Plus loin, je suis un amoureux de la plume de Gaël Faye et du style de Mohamed Mbougar Sarr dans La Plus Secrète Mémoire des hommes.
ER: Tes poètes préférés ?
AH: G. Castera, S. Cavé, C. Brouard. Dans ma génération, la poésie de Witensky Lauvince et de Witewan K. Jean me parle beaucoup. Mais je peux citer de très bons poètes comme Jephte Estiverne, SMEEV JEERY, Mapou lib e libè, Ar Guens Jean Mary, Eliezer Young et aussi Ninia Bien-aimé, dit Ti Powèt, pour la façon dont elle jongle avec les mots. Il y a aussi Windsor B. Hector, n’est-ce pas l’un de mes préférés ? (Rires)
ER: Tes peintres favoris ?
AH: Je ne suis pas très calé en peinture, mais la peinture de Windsor B. Hector me parle beaucoup, j’avoue. Toutefois, j’ai vu quelques tableaux de Franketinne qui m’interpellent énormément. Je crois que mon ami s’est un peu inspiré de ce dernier, puisqu’il figure parmi ses préférés. J’aimerais ne pas me tromper.
ER: Tes héroïnes dans l’histoire d’Haïti ?
AH: Symboliquement, je dirais Catherine Flon. Vous savez pourquoi.
ER: Tes héros dans l’histoire d’Haïti ?
AhH: Dessalines. Mille fois.
ER: Les personnages historiques que tu méprises le plus ?
AH: Toussaint Louverture ne me dit pas grand-chose, il en est de même pour Alexandre Pétion. Je méprise James Monroe.
ER: Tes héros dans la vie réelle ?
AH: Mon père, même s’il n’est plus là. Mon fils, en quelque sorte, mais pas tout à fait , car je ne peux lui donner la communion sans confession. Mais jusque-là, j’opte pour ma grande sœur Magdala Jean-Baptiste.
ER: Le don de la nature que tu voudrais avoir ?
AH: Chanteur ! (Rires)
ER: Ton rêve de bonheur ?
AH: Retrouver mon père.
ER: Quel serait ton plus grand malheur ?
AH: Tomber amoureux.
ER: Comment aimerais-tu mourir ?
AH: “Aimer” et “mourir” dans une même phrase ? Ah non ! C’est une blague.
Sandoo
J'aime trop ton illustration sur le fait que mourir et aimer dans une seule phrase est considéré comme une blague pour toi ????????????
March 08, 2025 - 01:29:26 PMSandoo
Je veux m'excuser en fait pour les points d'interrogations.
March 08, 2025 - 01:31:09 PM